Légers chignements une fois la porte passée, qu'on transforme rapidement en regard fasciné et en sourire timide grâce au djembé de République dominicaine de N: merci aux BBEC pour ce trésor qui fait des malheurs auprès des enfants! Daphné de taper sans nuance à quelques reprises sur le bongo magique: plus de larmes dans ses jolis yeux aux longs cils noirs! Quelques rubans colorés et frisottés d'Au coin du monde achèvent de la conquérir : jamais un 5$ n'aura été si bien investi!
"Tête, épaules, genoux, orteils, genoux, orteils"!
Les parents quittent pour se remplir la panse Chez Victor sans que leur grande fille n'éclate en sanglots, toute à sa découverte des guitares acoustique et électrique, du piano et des multiples possibilités -colliers, bracelets, serpents, pluie de couleurs- qu'offrent les rubans rose, mauve, orange et jaune! La cocotte, après quelques "Est-ce qu'on se met en pyjama, Daphné?" cède subitement, passe en mode contemplatif devant son Baby Nstein tandis que tonton récite machinalement "Tête, épaule, genoux, orteils, genoux, orteils".
Puis voici venue l'heure de gravir les escaliers pour entrer dans le temple du sommeil, la chambre des tontons en l’occurrence, garnie pour l'occasion d'un matelas de sol fleuri couvert de doudous et de livres d'histoire! Tonton, plus que la filleule, ne se lasse pas des jolis livres aux enfants-de-plein-de-races-en-pâte-à-modeler-avec-leurs-instruments-de-musique et Daphné s'endort sitôt le bouquin refermé au son des classiques musicaux de son dodu hippocampe. Un petit cri dans la nuit, un "Tonton est là, Daphné", et la voilà de nouveau aspirée dans les bras caressants de la mystérieuse Morphée.
Elle dort encore??
6h... 6h30...6h45...7h!
Daphné dort encore?? Rendus quasi-anxieux par la liste sans fin de conseils du papa anxieux -pas de thon, pas de beurre d'arachides, appelez-nous si sa température dépasse 37,5-, nous nous demandons si tout va bien dans le petit corps de Daphounette! N. la contemple depuis le lit, je m'installe à ses côtés, nous voilà presque en train de la réveiller pour nous rassurer!
La journée démarre quand même plus tôt qu'à l'habitude en ce samedi matin ensoleillé. Dès le lever de la reine, nous ne nous appartenons plus! Daphné n'en a que faire, que tonton veuille dévorer un pamplemousse après ses 2 bagels, elle a terminé sa toast au creton! Il faut jouer d'astuce pour qu'un des 2 tontons se libèrent pour aller se doucher et s'habiller tandis que l'autre fredonne les "Tête, épaule, genoux, orteils" devant la télé ou construit des châteaux dont les fondations ne franchiront pas le Moyen-Âge, balayées par la tornade Daphné!
On va dehors!
On n'a qu'à lancer "On va dehors, Daphné?" pour que la machine s'emballe!
Une fois la cocotte habillée, pas question de commencer à inspecter la maison pour vérifier si on oublie rien! Le gobelet de jus demeurera dans le frigo. Il y a cependant un dieu pour les oncles distraits car tonton a eu le temps de glisser les biscuits au thé dans le sac de couches! Comment font donc tous ces parents monoparentaux, nous demandons-nous sur la route du Parc Jeanne-D'Arc alors qu'à 2, il est parfois difficile de rien échapper?
Sur les Plaines, les tontons ont beau s'extasier: des épouvantails, des citrouilles, des sorcières!, la cocotte demeure blasée. Pas comme avec ses rubans la veille... Seul un chat noir devant l'Hôtel de ville semble l'émouvoir un peu. En fait, elle a bien plus de plaisir à gambader chez Simons et à crier "Ni-co-la" dans les allées du grand magasin!
Comme un métronome
A-t-elle faim? Pas pour du pâté chinois! "Non", nous répond-t-elle franchement. Une bouchée pour maman, papa, mamie, papie, c'est tout ce que nous lui ferons avaler, que voulez-vous, c'est la réalité des petites familles, nous n'avons plus assez de bouchées pour faire manger les enfants!
12h30: Daphné, réglée comme un métronome, s'écroule sur son matelas pour un "beau dodo". Elle s'endort toute seule, sans se plaindre! Mais au réveil, vers 14h45, c'est plus difficile... La cocotte semble s'ennuyer de ses parents. Tonton la prend, essaie de la faire jouer, mais rien n'y fait. On reste donc immobile sur le fauteuil en contemplant le temps qui passe sur le magnétoscope...
À l'arrivée des parents, Daphounette retrouve un peu de vie et ne laisse plus ni papa, ni maman lui échapper! Elle aime bien ses tontons... mais avec ses parents de préférence!
Du temps improductif
Que retenir de cette journée?
Que le temps s'écoule vraiment lentement avec un enfant. Le temps est long, pas au sens péjoratif du terme, mais parce qu'il nous voit nous occuper de choses futiles! Visionner un BabyNstein peut être assez aliénant pour un adulte. Tirer des bouts de ruban, jouer 2 minutes du piano, se lever parce que la petite en a assez, revenir 2 minutes ériger une tour, courir la suce, changer la couche... Des tâches lentes, routinières, qui nous donnent l'impression de ne rien accomplir...
Que sont les adultes devenus? Des chercheurs d'accomplissement, façonnés par le productif et la performance. C'est viscéral, il nous faut cocher les tâches accomplies sur une liste, sentir qu'on a été utile. Flâner? On se sent bien trop coupable!
Et voilà qu'une adorable cocotte surgit fans notre vie pour nous rappeler que les journées peuvent aussi être longues et que ça ne fait pas plus de mal! Faire sourire un enfant en faisant une grimace ou chanter J'ai un beau château... le ferais-je chaque jour? Hélas! non, mais il est parfois salvateur d'ajuster sa montre au temps des enfants...
Les parents quittent pour se remplir la panse Chez Victor sans que leur grande fille n'éclate en sanglots, toute à sa découverte des guitares acoustique et électrique, du piano et des multiples possibilités -colliers, bracelets, serpents, pluie de couleurs- qu'offrent les rubans rose, mauve, orange et jaune! La cocotte, après quelques "Est-ce qu'on se met en pyjama, Daphné?" cède subitement, passe en mode contemplatif devant son Baby Nstein tandis que tonton récite machinalement "Tête, épaule, genoux, orteils, genoux, orteils".
Puis voici venue l'heure de gravir les escaliers pour entrer dans le temple du sommeil, la chambre des tontons en l’occurrence, garnie pour l'occasion d'un matelas de sol fleuri couvert de doudous et de livres d'histoire! Tonton, plus que la filleule, ne se lasse pas des jolis livres aux enfants-de-plein-de-races-en-pâte-à-modeler-avec-leurs-instruments-de-musique et Daphné s'endort sitôt le bouquin refermé au son des classiques musicaux de son dodu hippocampe. Un petit cri dans la nuit, un "Tonton est là, Daphné", et la voilà de nouveau aspirée dans les bras caressants de la mystérieuse Morphée.
Elle dort encore??
6h... 6h30...6h45...7h!
Daphné dort encore?? Rendus quasi-anxieux par la liste sans fin de conseils du papa anxieux -pas de thon, pas de beurre d'arachides, appelez-nous si sa température dépasse 37,5-, nous nous demandons si tout va bien dans le petit corps de Daphounette! N. la contemple depuis le lit, je m'installe à ses côtés, nous voilà presque en train de la réveiller pour nous rassurer!
La journée démarre quand même plus tôt qu'à l'habitude en ce samedi matin ensoleillé. Dès le lever de la reine, nous ne nous appartenons plus! Daphné n'en a que faire, que tonton veuille dévorer un pamplemousse après ses 2 bagels, elle a terminé sa toast au creton! Il faut jouer d'astuce pour qu'un des 2 tontons se libèrent pour aller se doucher et s'habiller tandis que l'autre fredonne les "Tête, épaule, genoux, orteils" devant la télé ou construit des châteaux dont les fondations ne franchiront pas le Moyen-Âge, balayées par la tornade Daphné!
On va dehors!
On n'a qu'à lancer "On va dehors, Daphné?" pour que la machine s'emballe!
Une fois la cocotte habillée, pas question de commencer à inspecter la maison pour vérifier si on oublie rien! Le gobelet de jus demeurera dans le frigo. Il y a cependant un dieu pour les oncles distraits car tonton a eu le temps de glisser les biscuits au thé dans le sac de couches! Comment font donc tous ces parents monoparentaux, nous demandons-nous sur la route du Parc Jeanne-D'Arc alors qu'à 2, il est parfois difficile de rien échapper?
Sur les Plaines, les tontons ont beau s'extasier: des épouvantails, des citrouilles, des sorcières!, la cocotte demeure blasée. Pas comme avec ses rubans la veille... Seul un chat noir devant l'Hôtel de ville semble l'émouvoir un peu. En fait, elle a bien plus de plaisir à gambader chez Simons et à crier "Ni-co-la" dans les allées du grand magasin!
Comme un métronome
A-t-elle faim? Pas pour du pâté chinois! "Non", nous répond-t-elle franchement. Une bouchée pour maman, papa, mamie, papie, c'est tout ce que nous lui ferons avaler, que voulez-vous, c'est la réalité des petites familles, nous n'avons plus assez de bouchées pour faire manger les enfants!
12h30: Daphné, réglée comme un métronome, s'écroule sur son matelas pour un "beau dodo". Elle s'endort toute seule, sans se plaindre! Mais au réveil, vers 14h45, c'est plus difficile... La cocotte semble s'ennuyer de ses parents. Tonton la prend, essaie de la faire jouer, mais rien n'y fait. On reste donc immobile sur le fauteuil en contemplant le temps qui passe sur le magnétoscope...
À l'arrivée des parents, Daphounette retrouve un peu de vie et ne laisse plus ni papa, ni maman lui échapper! Elle aime bien ses tontons... mais avec ses parents de préférence!
Du temps improductif
Que retenir de cette journée?
Que le temps s'écoule vraiment lentement avec un enfant. Le temps est long, pas au sens péjoratif du terme, mais parce qu'il nous voit nous occuper de choses futiles! Visionner un BabyNstein peut être assez aliénant pour un adulte. Tirer des bouts de ruban, jouer 2 minutes du piano, se lever parce que la petite en a assez, revenir 2 minutes ériger une tour, courir la suce, changer la couche... Des tâches lentes, routinières, qui nous donnent l'impression de ne rien accomplir...
Que sont les adultes devenus? Des chercheurs d'accomplissement, façonnés par le productif et la performance. C'est viscéral, il nous faut cocher les tâches accomplies sur une liste, sentir qu'on a été utile. Flâner? On se sent bien trop coupable!
Et voilà qu'une adorable cocotte surgit fans notre vie pour nous rappeler que les journées peuvent aussi être longues et que ça ne fait pas plus de mal! Faire sourire un enfant en faisant une grimace ou chanter J'ai un beau château... le ferais-je chaque jour? Hélas! non, mais il est parfois salvateur d'ajuster sa montre au temps des enfants...