samedi 7 juin 2008

Rencontre réussie entre le 400e et les quais du Vieux-Port



Première visite concluante, hier soir, à l’Espace 400e , inauguré le 2 juin dernier au cœur du Bassin Louise, dans le Vieux-Port de Québec.


Surprise, en fait, de découvrir en ce « lieu officiel des festivités » un espace aussi vaste et soigneusement aménagé. Propice au flânage, propice à la découverte. Et satisfaction d’avoir touché le cœur de deux sceptiques du 400e, N et CD, dont le début de soirée avait pris la forme d’un véritable exutoire contre le mode de distribution des billets du spectacle de notre Céline nationale.

Une mission digne d'Indiana Jones


Parenthèse pour rappeler que la mère de René-Charles s’époumonera sur les Plaines le 22 août prochain en compagnie d’artistes invités, et ce, tout à fait gratuitement –pour les spectateurs, évidemment… Or, obtenir des billets pour ce tour de chant relève de l’exploit! « But what do you say, to takin’ chances? », questionne Céline sur son dernier disque. Et bien, pour la prendre, la chance de mettre la main sur les précieux tickets de la nouvelle confidente de Nelson Mandela, il faut soit :



  • compter sur une banque de congés bien garnie

  • être à la retraite ET passer ses journées à écouter le réseau radiophonique Rock Détente (l’un des partenaires de l’événement)

  • régulièrement se pointer à la SAQ (un autre partenaire) pour acheter son « fort » et ainsi tomber par hasard tomber sur une succursale détentrice de billets

  • jouer les Indiana Jones pour déchiffrer tous les indices virtuels ou non permettant d’éventuellement commencer à deviner dans quel lieu seront distribués les prochains laisser-passer : au Dollorama de Place Fleur-de-Lys? Au Greenberg du boulevard Pierre-Bertrand? Sous la table du set de patio en promotion chez Home Dépôt?

Je caricature, évidemment, au grand plaisir de CD…

Rencontre maritime, urbaine et culturelle

Revenons à l’Espace 400e. Le lieu, j’en suis convaincu, favorisera la fameuse rencontre tant souhaitée par les organisateurs des festivités soulignant la fondation de la première ville francophone en Amérique – on le rappelle car plusieurs se demandent encore ce que nous célébrons cette année dans la capitale… :



  • rencontre avec le fleuve et ses passagers, les voiliers aux mats lumineux, patientant en groupe à la marina en attendant d’affronter de nouveau les courants du Saint-Laurent

  • rencontre artistique que je devine déjà mémorable avec les fameuses images projetées par Robert Lepage et son équipe sur les silos de la Bungee à compter du 20 juin dans son très attendu Moulin

  • rencontre avec la ville, aussi, dont on découvre en contre-plongée les clochers fraîchement restaurés du Séminaire et les chics façades de la rue des Remparts

  • rencontre avec une foule d’amuseurs et de comédiens, dont certains nous ont gâté d’un délicieux massage spontané hier soir (!)

  • rencontre avec l’art paysager, tout au long des Jardins éphémères de l’architecte Pierre Thibault, pas encore accessibles hier mais visibles depuis l’une des promenades de l’Espace

  • rencontre enfin avec le public de flâneurs d’hier soir, entre la tente des partenaires, le pavillon et la Grande place, dirigés par des bénévoles plein de bonne volonté ne parvenant malheureusement pas à prononcer correctement le nom du groupe invité hier soir à la Grande place. Alpha Sirocco? À 21h, monsieur!

Tel était le but de notre visite : assister au show gratuit de l’un des groupes émergents de la scène artistique québécoise, Alpha Rococo, devenu en une semaine la coqueluche musicale de N. Les jours de pluie? Lever l’ancre? Ça vous dit quelque chose?


Quoiqu’il en soit, ce duo formé de Justine Laberge et de David Bussières s’est pointé en force sur les ondes radio depuis quelques mois avec leurs deux succès. Une personnalité musicale pas encore tout à fait bien défini –leurs pièces rappellent tantôt Ariane Moffat, tantôt Jean Leloup, tantôt un je ne sais quoi de déjà entendu-, mais beaucoup de présence – Laberge sait se mouvoir et habiter une scène, Bussières, armé de sa guitare électrique, possède un charisme et une voix à la Stefie Shock et a du talent pour canaliser un public.

Alpha Rococo était donc l’un des artistes invités de la Grande Place de l’Espace 400e hier soir à 21h. À coup de solos de guitare, aidés par leurs copains de tournée –des musiciens motivés et un DJ -, puisant dans le répertoire de leur seul album en plus de proposer quelques reprises « rock’n’rollisées », dont Ça plane pour moi de Plastic Bertrand, le groupe a réussi à gagner un public composé à la fois de membres de la famille de Justine, de fans des Rococo mais surtout d’un public curieux arrivé là par hasard, m’a-t-il semblé. Nous étions bien vissés aux chaises confortables de la Grande Place, nous avons terminé la soirée debout. Un lent crescendo musical ponctué d’implorations de Justine qui VOULAIT chanter devant un public debout!

Un succès d’aménagement que cette fameuse Grande place, que je revisiterai assurément cet été : plancher de bois, aménagement de style cabaret –chaises, tables, mezzanine-, son impeccable, éclairages sobres mais efficaces, écrans géants, bières Unibroue -5$ pour la bière, 0,50 cent pour le verre, a précisé le barman à N, et impossible de prendre la bière en bouteille, donc d’épargner sur le verre, ce qui pose la question : était-il nécessaire de préciser le coût du verre?-, espace pour danser en avant de la scène : tout y est!

À surveiller au cours des prochaines semaines : Tricot Machine, Les Zapartistes, Jamil, etc.

Des chants amérindiens aux danseuses futuristes



Si le show d’Alpha Rocco a pris fin vers 22h30, la soirée n’était pas terminée pour autant! Place sur les quais au spectacle d’ouverture de l’Espace, la Rencontre des tambours!


Le numéro des danseurs amérindiens commençant à drôlement s’étirer –je sens que nous allons en voir, des spectacles autochtones, cette année-, CD, N et moi nous sommes éclipsés juste avant l’entrée en scène de joueurs de tambour aux costumes de coureur des bois et de percussionnistes africains.

Le temps, cependant, d’apercevoir un groupe de danseuses psychédéliques aux robes unicolores tout à fait futuristes –un mélange de costumes années 20, disco et d’uniformes à la Télétubbies-, aux visages maquillées de blanc à l’asiatique et agitant leurs bras graciles et leur tunique ample pour battre la mesure! Au moment où nous quittions, elles entreprenaient une danse de plus en plus sensuelle, impatientes sans doute elle aussi de voir s’éclipser les Amérindiens au profit des coureurs des bois…

Proposition d’itinéraire

Vous planifiez une soirée à l’Espace 400e? Profitez-en pour la débuter sur l’une des nombreuses terrasses situées en face de la Gare du Palais, qui offrent des bouffes belge, allemande, italienne, irlandaise, asiatique, bref, un éventail –sans doute un peu commercialisé dans certains cas- de cuisines du monde. N, CD et moi avons redécouvert depuis quelques semaines le Pub Dunn , pub irlandais proposant en apéritif la bière épicée Joufflue, de la microbrasserie Archibald du Lac-Beauport. Ont suivi un nachos à la saucisse, une tartine aux deux saumons, un chili con carne servi dans un faïtas, un smoke-meat divin et un gâteau Reine Élisabeth : une succession de délices bien présentés sans impression d’être « bourrés ».

Des nouvelles de notre terrasse

Les astres s’étant enfin alignés cette semaine, nous avons appliqué sur notre terrasse défraîchie une liquide teinture « Baie épicée ». Notre première réaction? On s’est encore trompé de couleur, le cauchemar recommence… Mais bien que plus orangée que prévu, la couleur a fini par nous plaire et c’est avec hâte que nous terminerons le travail d’application demain, pour enfin disposer dans notre jolie cour ensemble patio et barbecue.

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