lundi 23 juin 2008

Une exposition cérébrale


Suis-je à ce point blasé? Mes connaissances en art sont-elles trop limitée? Toujours est-il qu'ayant eu accès à l'exposition Le Louvre à Québec -les arts et la vie vendredi soir dernier à l'invitation de ma Caisse populaire -cadeau d'anniversaire de cette jeune centenaire-, j'ai quitté le Musée national des Beaux-Arts du Québec (MNBAQ) légèrement déçu, sans véritable impression d'avoir contemplé des chef-d'oeuvres, me prenant à penser: valait-il la peine que ces esquisses d'une statue équestre de Louis XV traversent l'Atlantique?


Le MNBAQ a sans doute fait un coup de maître en concluant une entente avec le musée du Louvre, à Paris, pour faire venir à Québec ces 275 pièces à l'occasion du 400e anniversaire de Québec. Prêtées par les 8 départements du musée parisien, les oeuvres sont regroupées dans 3 salles d'exposition non pas par époque ou par type d'art -peinture, sculpture, etc.-, mais plutôt sous quatre thématiques inspirées du quotidien millénaire de l'humain: "Aimer et mourir", "Apprendre et oeuvrer", "Habiter et embellir", "Célébrer et se divertir". Des témoins de l'Égypte ancienne ou de la Grèce antique côtoient donc des artefacts de la France contemporaine.


Première impression: nous visitons une exposition cérébrale, qu'il faut savourer avec la tête: nous sommes en présence de pièces datant parfois de centaines d'années avant Jésus-Christ, leur état de conservation est impeccable, la technique utilisée pour les concevoir est complexe alors... soyons émus! Or, il m'en faut un peu plus... Comme le soulignait GB, à l'exception des textes d'introduction sur chacune des thématiques, nous en apprenons peu sur les fameux chefs-d'oeuvre, à moins de recourir à l'audioguide. Celui-ci, pour qui veut apprécier l'exposition à sa pleine mesure, me semble indispensable... mais tout aussi redoutable par l'abondance de renseignements qu'il doit comprendre.


Était-ce la fatigue de la semaine, le champagne servi lors du cocktail dînatoire ayant précédé mon entrée -vers 21h30- dans les salles d'exposition? Quoiqu'il en soit, Le Louvre à Québec m'aura laissé sur ma faim... contrairement aux nombreuses bouchées servies au cours des heures précédentes!

Ma Caisse se fait généreuse

Ma caisse populaire Desjardins, celle de Québec, prise d'un excès de générosité à l'occasion de son 100e anniversaire, avait discrètement convié ses membres à un cocktail dînatoire ce vendredi 20 juin au MNBAQ, donnant accès à ses membres à la prestigieuse exposition de l'été dans la capitale. C'est ainsi que N, GB et moi, fidèles membres de la caisse nous sommes retrouvés vendredi soir dernier dans le hall du Musée à s'emporter sur nos frais d'administration... une coupe de vin à la main!

Pour ces 1000 ans, la Caisse populaire de Québec a fait les choses en grand: l'alcool coulant à flot, la présence de la charismatique présidente du Mouvement Desjardins, abondance de délicieuses bouchées, buffet de fromages, de pâtés, de pains, de fruits et de desserts, mousseux et bouquet de ballons tombé du plafond -et tout aussi vite "pétés" par une redoutable invitée en talons hauts soudaine prise de pulsions destructrices-, la totale, quoi, dans une salle parfaitement indisciplinée composée de gens d'affaires en complet cravates et en robe de soirée, d'employés de la caisse... et de membres pique-assiette comme nous trop heureux de se gaver de sushis et de canapés d'agneaux aux frais de celle qui n'est pas toujours si bonne avec nous...

La misère des riches

J'ai suivi quelques épisodes de Sex and the city, la série, dont plusieurs m'ont fait rire, étonné par leur franc-parler et souvent touché. J'hésitais à voir le film qu'on annonçait plutôt superficiel. Il m'a semblé plutôt long et surtout... très superficiel!

Noyée sous les sacs Luis Vuitton, les toilettes, les sacs d'emplette, les tout-inclus 5 étoiles, les colliers qu'on porte même au lit, l'amitié féminine indéfectible des 4 femmes de la série apparaît plutôt secondaire... et surtout, inutile si elle ne peut se vivre entre les murs des plus chics appartements de Manhattan. Au coeur de la Cité, on se réconforte en consommant, vêtue de Dior, un Vogue à la main.

En somme, le film contient quelques passages intéressants mais prend surtout l'allure d'un conte de fée sur le bras de Visa pour princesse endettée quelque peu matérialiste. Celles et ceux qui peinent à payer leur loyer sortiront du cinéma plutôt... frustrés. Adeptes de la simplicité volontaire: à éviter.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut absolument voir le Moulin à images de Robert Lepage. C'est gratuit et très original. Je l'ai vu hier soir et j'ai beaucoup apprécié ce parcours dans le temps.

Anonyme a dit…

Peu de gens ont osé émettre des commentaires négatifs sur cette exposition et prendre des libertés avec la pensée unique qui a régné à Québec cette année.

Ton commentaire est original: manque d'émotion dans cette expo.

L'expo précédente sur les arts à Québec était beaucoup plus pertinente en ce 400e. On l'a expédiée en douce(mais en hiver!) comme un exercice imposé sur l'art "local". Dommage. Elle aurait mérité plus de temps, d'espace et de publicité.