Mon 400e s'est terminé comme il a commencé : par une longue et pénible soirée d'attente, vécue cette année au coeur de la Grande Allée à grelotter sur la terrasse chauffée du Voodoo Grill, dans l'espoir de contempler des feux d'artifices spectaculaires finalement à moitié cachés par la façade du restaurant Saint-Hubert. Le moment aurait pu quand même être agréable si je n'avais pas été perturbé par une foule névrosée qui ne songeait qu'à bousculer. Une fin de 400e égocentrique, où Québec s'est pétée les bretelles sur fond de coups de coude et de coups d'épaule pour s'approcher de l'épicentre... ou s'enfuir soigner ses engelures.
Récit d'une frigorifiante soirée qui tombe à plat.
Le party du dernier jour de l'année avait pourtant bien commencé à la table raffinée du Voodoo Grill, dont la finesse des mets et le charme des présentations me ravissent à chaque visite. Court mais endiablé solo de tamtams des musiciens invités, personnel prévenant, salle à manger un rien prétentieuse mais propice à la fête, du vin, une ambiance réussie quoi!
Le dernier service de la soirée nous précipitait toutefois hors de notre réconfortante tablée sous le fouet d'un facteur éolien de -28°C dès... 21h30. On nous promettait des DJ sur Grande Allée? Celui du bar Le Maurice attenant au Voodoo animait la terrasse de l'établissement, mais sur la rue la plus snob de Québec, un chansonnier faussant dans un grésillement sonore, une file d'attente à la discothèque Le Dagobert, des cafés Amarula au Saint-Hubert... et CFOM et ses tirages de ballades en mongolfières à proximité de la scène située juste devant les ruines du manège militaire emporté ce printemps. Et de la musique d'ambiance... un peu tiède. Le vin nous privant encore quelques minutes des ravages du froid, nous avons réussi tant bien que mal à nous endiablés un peu... avant de battre en retraite au Voodoo guetter le spectacle de 23h. Et croyez-le ou non, je me suis presque ennuyé du show de l'an dernier... car spectacle au moins il y avait!
Modérons d'abord nos transports pour souligner la logisique impeccacle déployée cette fois par l'organisation du 400e, sans doute hantée par le naufrage du 31 décembre 2007 : de véritables écrans géants, disposés à plusieurs endroits stratégiques, remplaçaient les télévisions 28 pouces, le son portait, on pouvait compter 1 toilette chimique par 100 spectateurs... ou presque et des policiers veillaient au grain.
Une logistique impeccable, certes, mais pas assez pour faire oublier le "pétage de bretelles" du spectacle final, durant lequel les 400 choristes rassemblés sur la scène du manège militaire ont finalement servi de faire valoir aux images, marquantes et magiques, il est vrai, des grands événements de l'année qui se termine. Mais regarder des images à -28°C, des images d'été où il fait beau et chaud en plus, c'est long en viarge! L'organisation du 400e avait annoncé un spectacle aux airs de regards en arrière : ce Salut 400e a rempli ses promesses! Mais pour quelqu'un comme moi qui souhaitait tromper le froid par de la musique festive, déception totale.
Comme à Time Square le 31 décembre 2005, alors que JC, SP, N et moi attendions dans une humidité glacée le coup de minuit loin du spectacle superficiel de Mariah Carrey divertissant tant que bien que mal la Grosse Pomme, comme au bar de chansonniers Chez son père en 2004 alors que l'établissement avait littéralement saboté sa soirée du 31 en dissimulant ses meilleurs chansonniers, je me suis pris à espérer avec impatience -et c'est un euphémisme- le fameux coup de minuit... vécu à quelques mètres du restaurant Le Grand Café. Et devinez quoi? Aors que grondaient les premiers pétards au-dessus des plaines d'Abraham, N, sa famille, CD et moi nous sommes surpris à être les rares "bedauds" de notre secteur à nous souhaiter bonne année!
On nous promettait un spectacle pyrotechnique qui embraserait toute la ville? Ça devait être beau de Lévis, dans un petit coin désert hors de la foule. À proximité du site principal du spectacle sur la place Georges-V, j'avais plutôt l'impression de manquer le show, comme si les feux d'artifices, très jolis tout de même, apparaissaient aussi décentrés de mon objectif que le visage du chef du Parti libéral du Canada Stéphane Dion dans sa mémorable adresse à la nation.
En 2008, je promets un retour aux partys traditionnels du 31... et plus jamais de spectacle qui n'en sont pas en plein air. À moins qu'on nous offre Mes Aïeux!
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1 commentaire:
J'ai bien fait alors de ne pas me rendre sur la Grande Allée. Le feu d'artifice était superbe sur la Terrasse Dufferin.
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