dimanche 27 janvier 2008

Notes en bas de page

Première chronique Notes en bas de page en ce mois de janvier prolifique en naissances et en anniversaires! Pour en savoir plus sur cette nouvelle chronique, consultez le billet "Je suis un homme neuf"...

La cigogne s'est perchée au sommet de la cheminée d'au moins deux foyers de mes amis en janvier.

Félicitations :
  • à LC et MT, qui, au tout début de 2008, ont accueilli le petit Félix, dont j'ai bien hâte de découvrir la bouille en février!
  • et à NJ et CB qui ont aménagé une seconde chambre de bébé pour le costaud Antoine.

Un très joyeux anniversaire en retard, également :

  • à mon amie CR, que je ne vois pas assez souvent;
  • et à l'adorable Livia, fille de AM et de LL, qui n'a pas du tout apprécié son premier gâteau de fête!!!

N'hésitez pas à partager vos propres nouvelles en commentaires ou par courriel et surtout, à me transmettre vos photos et vidéos, parce qu'on ne veut pas seulement le savoir, on veut le voir!

Webographie

Cette première Webographie me conduit au coeur d'une terre qui m'est particulièrement chère, celle des voyages!

Dans sa chronique Sur le Web, publiée dans La Presse du samedi 26 janvier, Ludovic Hirtzmann propose aux voyageurs les sites suivants :
  • http://www.cites.tv/ : pour effectuer des visites virtuelles de 24 heures dans plusieurs villes du monde et faire connaissance avec leurs habitants;
  • http://www.astrium.com/ : si la santé en voyage vous préoccupe;
  • http://www.quelleroute.com/ : qui calcule la durée d'itinéraires d'une ville à une autre, analyse la fluidité du trafic et rapporte les axes routiers à éviter.

Le Canada, terre de terroristes?

En passant, saviez-vous qu'il peut être dangereux de voyager au Canada??? Du moins, pour le gouvernement australien, nous apprenait hier La Presse Canadienne.

Classé parmi les pays dans lesquels "il faut faire usage de prudence" dans un site Internet géré par le ministère des Affaires étrangères et du Commerce d'Australie, le Canada serait en effet à surveiller en raison du "risque d'attentat terroriste", des "fortes chutes de neige et de glace qui peuvent survenir à tout moment", des "tremblements de terre" et des "avalanches dans l'Ouest canadien".

Comptez sur moi pour y penser à deux fois, dorénavant, avant de visiter mon pays...

Votre achat fait la différence

Isabelle Audet suggérait aux lecteurs de La Presse du samedi 19 janvier de visiter le site http://www.clickgreener.com/, un site d'achat en ligne regroupant des détaillants canadiens et américains. En effet, 51% des remises des achats effectués par l'intermédiaire du site seraient versés, par les détaillants participants, à "des organismes engagés dans la plantation d'arbres, dans les crédits d'énergie renouvelable, dans la lutte contre les changements climatiques ou dans la conservation de la faune", et ce, sans que le prix des articles ne soient haussés en conséquence.

Faites-moi savoir si vous utilisez un des sites suggérés et... prudence si vous planifiez un voyage dans nos Rocheuses!

Je suis un homme neuf

J'ai beaucoup changé depuis que nous avons fait à nouveau connaissance dans ce blogue il n'y a pas tout à fait deux semaines.

Ainsi, mine de rien, j'ai transformé ma vie en un festival de premières.
  • Première séance de clavardage, et ma première fois à moi s'appelle Yvon, du service d'aide Sympatico. Mon correspondant virtuel n'a pas tout à fait pigé l'objectif de ma demande, mais la première fois est rarement la meilleure, dit-on...

  • Première expérimentation de MSN, le logiciel de messagerie instantanée, et de ses multiples binettes : pourquoi phraser ses états d'âme à coup de concepts complexes quand une seule de ces petites faces "cutes" fait si bien la job?

  • Et la première dont je suis le plus fier : ma page de lecture de flux de syndication RSS Google Reader.

Fini la séance de veille traditionnelle sur le Net chaque matin, qui me voyait sonner de site Web en site Web pour cueillir mes bonbons d'actualités matinaux. Désormais, je joue à l'enfant gâté : ce sont les voisins qui cognent à ma porte pour m'offrir respectueusement mes rouleaux de Rocket et ma mini-boîte de Smarties!

Séduit par cette technologie qui achemine en direct dans une seule page Web -un agrégateur- les flux de syndication -fichiers XML- constitués des nouvelles récentes de Technaute.com, Radio-Canada.ca, etc., je vous propose à mon tour de vous abonner à ce blogue grâce à votre propre page de lecture, en cliquant sur le bouton fils RSS intégré dans le menu de droite.

Celles et ceux qui connaissent l'icône, devenue presque un standard dans le monde du Web, l'ont sans doute déjà activée. Pour les autres, je vous promets une démonstration sous peu afin de vous initier à la technologie que m'ont enseignée avec patience mes collègues PB et NC.

Deux nouvelles chroniques


Et puisque ma vie est devenue un véritable Festival de Cannes, faite de nouveautés quotidiennes, j'ajoute deux chroniques à ce blogue :

  • Notes en bas de page, pour partager avec vous les bonnes nouvelles des membres de mon entourage -de vous, chers lecteurs, en fait!;

  • Webographie, des billets constitués de listes de sites Web dans des champs d'intérêt qui me passionnent.

Vous voulez retracer facilement les Notes en bas de page et les Webographies? Utilisez le classement par libellés accessible dans le menu de droite. Vous cherchez une Webographie sur un thème particulier: voyage, environnement, cinéma, référez-vous au même classement.

Recherche désespérément Anonyme...

Un lecteur ou une lectrice anonyme a déposé un très gentil commentaire en réaction au billet Québec -38°C. J'essaie de deviner qui se cache derrière le style, les expressions, la forme, peine perdue. Si l'envie prend à cette personne de se dévoiler, elle n'a qu'à me rejoindre là où il fait chaud!

vendredi 25 janvier 2008

7h15, sur ma machine

Un pâle soleil d’hiver se lève à peine sur les Plaines que déjà, on s’active ferme dans notre gym préféré! Quand nous n’avons pas à enfiler tuques et mitaines, N. et moi en franchissons le tourniquet vers 7h. L’hiver, les apprentis athlètes qui joggent sur les tapis doivent patienter jusqu’à 7h10 pour nous voir défiler devant la vitrine de ce grand théâtre de la mise en forme, dans lequel chaque acteur occupe exactement la même place que deux jours plus tôt à la même heure. Ballet sportif soigneusement chorégraphié. Sortez des coulisses 15 minutes plus tard, la scène sera jouée différemment. Un être humain sans routine est-il un être perdu?

Deux amies de femme papotent sur leur tapis roulant sous les joueurs de foot de Série + tandis que l’entraîneur en chef supervise les savants exercices de madame D. La princesse du club enfourche vaillamment son elliptique, l’entraîneur appuie sur un bouton… madame D. passe en mode petit canard! Ses courtes pattes pédalent à toute allure sur cette machine qui imite les mouvements du ski de fond alors que la gracieuse princesse arque le dos comme si elle recevait une rafale de vent en pleine face. Ça me fait sourire chaque fois.

Mais ce n’est pas tout de contempler, on vient ici pour s’entraîner. Courte conversation de vestiaire avec un habitué fin cinquantaine qui l’été, s’amène de Neuville à vélo pour s’entraîner –Neuville, c’est à une demi-heure en voiture du centre-ville de Québec, vous imaginez???-, puis je récupère ma feuille de route pour les prochains trois quart d’heure : le précieux programme sur lequel je dégoutte trois matins par semaine.

Comme je ne veux pas m’entraîner au son du hit de 1996 de Jay-Lo, j’allume mon I-pod et choisis soigneusement ma trame sonore de mise en forme, qui se révèlera tout aussi rythmée que superficielle. Plaisir coupable. Oui, EL, j’écoute encore « I’ll be mine » de Gloria Estefan après toutes ces années.

Madame D. chouchoute son elliptique, moi, je préfère le Stairmaster, sorte d’escalier que l’on escalade sans fin en suant à grosses gouttes devant « Clown Poirier » qui chronique à LCN. S., une ex-collègue ayant débuté son plan d’entraînement la veille, a choisi le Stairmaster n°11 voisin du mien. Que prescrit l’étiquette de l’entraînement? Dois-je faire la jasette ou me contenter de sourire bêtement? Si je poursuis la conversation au-delà des banalités, je vais débouler de mon escalier… Pas chic de suer et de converser!

Par chance qu’à la télé, Bruno Guglielminetti présente son nouvel animal domestique à RDI : le trop « cute » Pléo, affectueux robot dinosaure de compagnie! S. et moi sourions au dino qui grogne, puis je me concentre à nouveau sur la musique : « Every little thing that you say or do, I’m hung up, I’m hunging up on you… »

En 2008, j’ai voulu adopter une saine résolution : essuyer respectueusement mon Stairmaster avec le mystérieux produit disponible dans chaque racoin du gym et que certains zélés de l'hygiène « puischent »sur les guidons de la machine au terme de leur défoulement matinal. Je me suis quand même exécuté au moins une fois.

Au club où nous nous entraînons vient quotidiennement s’effondrer R. Entre deux discussions avec J. ou le petit D., il s’échoue sur une machine, habituellement une de celles faisant partie de mon programme, s'investit dans le quart du huitième d'une demie série avant de s’endormir serviette sur le visage, d’articuler mollement quelques paroles ou de trottiner vers le tapis roulant.

Sitôt mon cardio terminé, un défi de taille, donc : m’emparer des deux machines où je travaille mes trop faibles bras avant que R. ne les monopolise. Je force, je force, tellement que J., sociable créature, me lance par deux fois : « ça l’air dur à matin! » Il n’a pas l’air moins ridicule que moi à cheval sur son ballon bleu géant, que je me dis, l'égo entamé…

Au centre d’entraînement, on devient vite familier avec les clichés d’usage : on se lance un « T’es chanceux » quand on a terminé notre programme, un « c’est pas facile à matin » quand… c’est pas facile à matin, on échange sur les ajustements de chacun des appareils et on commente nos programmes. J., lui, s’entraîne au son de sa musique techno, mais en profite aussi pour animer le club en nous racontant quelques sympathiques tranches de vie.

S. me surprend en pleine défonce alors que je bombe les –quadriceps? triceps? biceps? « En tout cas, tu te donnes, quant tu viens! », me lance-t-elle après un court échange sur le « combien de fois par semaine tu te pointes ici, toi? ». Avec la face que j'esquisse quand je m’attaque à 70 livres de pression, je dois effectivement avoir l’air de me donner.

8h arrive à toute allure. Entre le cardio et les étirements, j’ai eu juste assez de temps pour planifier trois fois ma journée! Je range mon programme dans le classeur témoin de tant d’abandon et de souffrance, puis vite, à la douche car, comme observe judicieusement J. : « on est donc bien quand on est propre! »

lundi 21 janvier 2008

Québec -38°C

6h15, heure du réveil, au son de la météo de Martine Rouzier. Ce lundi, ça s'entend dans la bourrasque, sera un jour de velours cordé! Congé d'entraînement à 6h45, plutôt un long café pour me réchauffer. J'entends dehors les pneus qui crissent -et devine aussi une bordée de christs...

À 15 ans, je jouais à l'hypocrite avec le froid. Je quittais la maison la tuque sur la tête... et la retirais vers la fin du trajet qui me menait à l'école, question de paraître plus... quoi déjà? Quand j'observe les ados qui la portent aujourd'hui à +20°, je me demande quelle honte il y avait à enfiler sa tuque à -40.

À 31 ans, quand on marche pour aller travailler, on cache sa dignitié sous un pantalon de ski et des mitaines Kombi. Je m'injecte un peu de chaleur dans le I-pod, je jalouse un instant mes amis qui se trémousseront bientôt au son des percussions du Carnaval de Rio... puis j'ai une reconnaissante pensée pour le journaliste spécialisé en voyage et collaborateur à La Presse André Désiront qui, dans sa plus récente chronique, a esquissé les contours de mon prochain voyage en Turquie! Ça réchauffe juste d'y penser...

Que faire quand on gèle dehors? Planifier un voyage! Et de plus en plus facilement, avec la bienveillante aide de la Toile... et de quelques blogueurs spécialisés, dont Désiront, qui nous apprenait samedi l'existence du palmarès des 25 meilleurs sites Web de voyage du magazine Travel & Leisure, dont cinq incontournables dans leur catégorie :

Pas de site, à ce jour, pour magasiner le partenaire idéal de voyage... mais un lourd potentiel de rêves et de projets, surtout quand l'hiver nous martèle un -38°C!

Merci

Merci de vos commentaires qui m'ont énormément stimulé en cette première journée de sortie de garde-robe dans la blogosphère! Vous lire sera toujours un plaisir.

dimanche 20 janvier 2008

Pas du même avis que l’Académie

Je trouve rarement un film vraiment mauvais... Ça m’est pourtant arrivé le 21 décembre dernier avec L’âge des ténèbres, de Denys Arcand.

Remarquez que N. et moi devions être les seuls à ne pas nous régaler, ça riait de bon cœur dans la salle. Je me demande encore pourquoi, d’ailleurs.

Inutile de vous dire que je ne comprends pas la raison pour laquelle le Canada a choisi ce film pour le représenter dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère à la cérémonie des Oscars. C’est sans doute un meilleur choix que Nitro –quoique… -, mais il n’a pas dû se produire grand-chose dans le « Rest of Canada » en 2007 pour en arriver là.

Quelle ne fut donc pas ma surprise, cette semaine, d’apprendre que L’âge des ténèbres avait été sélectionné parmi les neuf derniers prétendants du « Foreign Language Film » par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences. Ou bien c’est la réputation du réalisateur –récipiendaire de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2004 pour Les invasions barbares- qui l’a propulsé au sommet de la compétition, ou bien les membres de l’Académie ont vu quelque chose qui m’a échappé dans ce film sans histoire, ni drame, ni comédie, plutôt caricatural et rempli de clichés.

Vous me direz peut-être, si vous n’avez pas apprécié le film vous non plus, que les autres œuvres en lice pour la prestigieuse catégorie se sont révélées encore plus lamentables que la production d’Arcand. Même pas! Les académiciens ont écarté le représentant de la France, le film Persepolis, un long métrage d’animation original inspiré par une série de quatre bandes dessinées de l’auteure Marjane Satrapi, aussi coréalisatrice du film. Au Festival de Cannes de 2007, le film s’est mérité le Prix du Jury. Mais on ne sait plus trop si on doit se fier aux récompenses…

Une rebelle en tchador

Persepolis possède un avantage de taille sur L'âge des ténèbres : un scénario qui sort des sentiers battus développé de façon efficace et sans longueur.

Dans son film, Satrapi raconte son parcours inédit dans un pays que l’on connaît trop peu, l’Iran. En 1978, le renversement du régime du chah, le chef d’État de l’époque, suscite l’espoir des parents de Marjane… jusqu’à ce que les nouveaux détenteurs du pouvoir imposent une république islamique qui fera basculer dans la délation, la torture et l’oppression le quotidien de milliers d’Iraniens… et d’Iraniennes. Désormais, le voile devient un accessoire obligé. La vie est de plus en plus dure pour la famille de Marjane, enfant devenue adolescente que ses parents exilent en Autriche, terre de liberté où elle se sent pourtant à l’étroit. L’Occident et ses valeurs sont loin de constituer un remède à tous les maux… comme le comprennent depuis 2003 Irakiens et Afghans.

Persepolis est ponctué de moments plutôt comiques - Marjane apprenant l’anatomie dans un cours de dessin… avec une modèle voilée de la tête au pied, ou les scènes de rébellion de l'étudiante qui se défoule au son de la musique interdite d’Iron Maiden ou de Eye of the Tiger, sur laquelle elle fausse allègrement-, mais aussi de scènes plus sombres, conséquences d’arrestations injustes et d’une guerre meurtrière.

Pour Marc Labrèche?

Le plus récent film d’Arcand n’est pas dépouillé de qualités, tout de même. Saluons par exemple la performance solide de Marc Labrèche, qui joue avec une sobriété qui l’honore un texte qui ne le gâte pas, ainsi que le numéro d’ouverture, dans lequel le chanteur Rufus Wainwright enfile les habits d’Aladin pour chanter de l’opérette dans un harem sorti tout droit de l’imaginaire du personnage de Jean-Marc. N'empêche, Arcand a beau vouloir nous montrer que la vie de ce fonctionnaire impuissant devant le malheur des citoyens qui le consultent est misérable, je n’ai pas ressenti pour lui une once d’empathie.

Et puis en tant que travailleur de l’État, j’en ai assez qu’on s’en prenne, comme le fait le réalisateur, à cette masse compacte de flancs-mous-blasés-uniformes-et-sans-pouvoir qu’on appelle les fonctionnaires. D’abord, il n’y a rien de moins uniforme qu’un fonctionnaire, justement, puisque que peu de choses unissent les ingénieurs, secrétaires, avocats, agronomes, biologistes, communicateurs, techniciens en administration, ouvriers, agents de la paix, historiens, sociologues, informaticiens et j’en passe qui composent la fonction publique d’aujourd’hui, sinon le désir de relever des défis au quotidien afin de mieux servir les citoyens du Québec. Loin de s’empoussiérer, cette fonction publique est de plus en plus jeune et elle a du pain sur la planche! Doit-on reprocher à celles et ceux qui la composent d’avoir choisi un milieu qui leur permet de penser un peu à eux et à leur famille et de profiter de vacances et de congés qui leur ouvrent d’autres horizons que ceux de la performance et de la productivité?

3600 longues secondes…

Parlant de Marc Labrèche, impressionnant, je le répète, dans L’âge des ténèbres, qu’avez-vous pensé de sa nouvelle émission 3600 secondes d’extase diffusée pour la première fois samedi soir à Radio-Canada?

Contre toute attente, je me suis ennuyé profondément en regardant cette pâle copie de La fin du monde est à 7 heures, que l’ex-Grand blond animait il y a quelques années à TQS : style un peu similaire, même collaborateurs… mais que de longueurs et de gags tombés à plat. Tellement que je n’ai écouté que le début et la fin de l'émission, alors que Paul Houde a égayé un peu le « show ».

Une première mal ficelée, peut-être…

mercredi 16 janvier 2008

En guise d'introduction

Voilà que je quitte ma confortable navette pour déposer mon gros orteil dans la sombre blogosphère. Comment entreprendre cette fascinante sortie en orbite? Par trois questions, tiens :

  • pourquoi écrire?
  • pourquoi un blogue?
  • pourquoi me lire moi plus qu’un autre?

Pourquoi écrire?

Parce que c’est ce que je fais de mieux!

Je me fais parfois la réflexion que j’ai hérité d’un seul véritable talent, celui de l’écriture, que j’ai approfondi à fond! J’aurais bien voulu savoir rouler ma langue en U –je n’ai pas le gêne…- ou impressionner par mes dessins, mes partitions musicales, mon osso bucco ou ma bibliothèque en noyer faite mains, peine perdue! Par contre, je vous rédige sur commande une carte de fête pour votre grand-mère ou votre lettre de présentation pour l’emploi de votre vie : mes idées courent plus vite que mon clavier.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé écrire. J’ai d’abord commencé par des bandes dessinées, puis par des créations théâtrales : mon professeure de 5e année se souvient peut-être de mon adaptation féminine du conte d’Aladin : Aladine et la cafetière magique. La pièce ne fut jamais jouée en public…

Puis, armé de mon Apple 2 E et de son spectaculaire logiciel de traitement de texte L’écrivain public (lettres vertes sur fond noir), je me suis lancé –à la fin de mon primaire? au début du secondaire?- dans la rédaction de mon premier roman, Meurtres à Thetford Mines, histoire policière internationale prenant pour quartier général cette ville québécoise mythique que j’imagine encore auréolée de brouillard et trouée de carrières sinistres. C’était mon époque Agatha Christie-Dallas-Dynastie-Robert Ludlum.

Imaginez… mon personnage principal s’appelait Mark Bradford… à Thetford Mines! Hommage à mon père qui accepta de relire ma première œuvre entre les parties de Road Runner –petit bonhomme vert sur fond noir- qui le tenaient alors éveillé jusqu’à tôt le matin! Il se découvrait une vocation de réviseur alors que j’entreprenais ma carrière de romancier.

Je me souviens aussi :

  • de l’arrivée de notre Macintosh qui bouleversa ma vie : enfin je pouvais intégrer couleurs et images à mes poèmes d’adolescent nostalgique!
  • de mon premier roman de science-fiction… qu’un auteur de ce genre rencontré au Salon du livre de Rimouski se fit un plaisir de démolir en me signalant nombre d’invraisemblances! Est-ce qu’il faut que tout ce qu’on écrit soit vrai?
  • de mes nombreuses histoires amorcées… mais jamais terminées : c’est si simple d’inventer un personnage … mais si complexe de créer l’intrigue! Pas facile de trouver une fin autre que l’arrivée de la police pour son polar...
  • de ma première véritable publication, une nouvelle dont j’étais très fier, dans le recueil annuel des Éditions Botakap… et de tous ces textes que je leur ai par la suite transmis, sans succès : on ne séduit pas les juges à tout coup, mais je commence à croire au coup monté;
  • et de quelques allusions de mon père : tu devrais continuer à écrire… il s'ennuie sans doute de réviser!

Difficile de jouer au scribe quand l’énergie investie dans le travail tue l’inspiration. L’imagination est un muscle involontaire, pour paraphraser l’écrivaine Monique Proulx : dans mon cas, elle commence dangereusement à s’atrophier.

En février 2006, ma collègue LPB et moi discutions aspirations dans un chaleureux restaurant polonais du Vieux-Montréal : auteure à ses heures elle aussi, elle me disait que la meilleure façon de s’entraîner… est de gribouiller un peu tous les jours n’importe quoi. Je courus m’acheter un cahier noir… Deux ans plus tard, je l’ai transformé en journal immobilier!

Et me voici, une résolution en poche, celle d’écrire plus souvent par pur plaisir, et avec une idée : pourquoi ne pas bloguer…

Pourquoi un blogue?

Parce que j’ai honte!

Je suis membre d’une équipe de communications Web dans lesquelles les technologies de l’information occupent une place centrale… évidemment. Et pourtant :

  • je suis encore abonné à un journal –et je le lis;
  • ma seule participation à un forum de discussion consiste à demander s’il pleut au Japon en juillet;
  • je n’ai pas de cellulaire;
  • ne me cherchez pas sur Facebook.

Et par-dessus tout, je ne m'épanche pas sur un blogue. Alors j’avais envie de découvrir ce médium avec vous!

Surtout, ne vous gênez pas pour… commenter, réagir, déclarer, applaudir, huer, vous obstiner, questionner, explorer, délirer, émouvoir. Surtout, ne vous gênez pas pour élargir mes horizons.

De mon côté, je m’engage :

  • à publier au moins un billet par semaine;
  • à enrichir ce blogue de photos et de vidéo;
  • à faire plus court la prochaine fois.

Mais étant tenu à la neutralité -travail à l’Assemblée nationale du Québec oblige-, je dois m'en tenir à un blogue sans billet portant sur la politique québécoise ou canadienne. Mais comme ce sujet m’intéresse autant que vous, ne vous gênez pas pour vous lancer dans le débat… sans moi!

Pourquoi me lire moi plus qu’un autre?

Parce que vous m’aimez bien et voulez m’encourager!

Car ce blogue ne prétend pas soulever de juteux scandales, vous apprendre tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la culture du panet biologique ou sur l’emploi du participe passé dans la langue swahili, vous émouvoir par les « p’tites faces » de mon chien barbette ou de ma perruche Simone. J’ai juste envie de discuter.

Et comme le souligne si justement l'encyclopédie libre Wikipédia : « la majorité des blogues s’utilise à des fins d’auto-représentation, et la plupart se forment autour des affects et des idées propres à leur(s) auteur(s). C’est pour cette raison que la presse et l’opinion populaire sont parfois amenées à fustiger l’égocentrisme des blogs. »

J’assume mon égocentrisme!

D’ici là… commentez! Tiens... que représente l'écriture pour vous? ou... en avez-vous marre des blogues égocentriques?