dimanche 30 mars 2008
Notes en bas de page
Les jubilaires se comptent au nombre de quatre chez les membres de la famille HB entre le 12 mars et le 12 avril : un mois bien rempli, donc!
J'ai déjà souligné l'entrée de N. dans la trentaine, mais oublié de souhaiter une très joyeuse fête à L., qui a franchi une étape tout aussi marquante le 12 mars dernier -non, pas la trentaine, la...
Nouvellement maître, S. célèbrera son anniversaire le 2 avril, puis ce sera au tour de V. d'être la vedette du jour le 12 avril.
Que vos journées de fête soient à la fois gourmandes et pleine de surprises et de belles attentions!
Pour commenter
Quelques lecteurs m'ont fait part récemment de leur difficulté à comprendre comment inscrire un commentaire dans ce blogue. J'avoue que la marche à suivre est plus complexe que dans certains carnets.
Voici comment procéder :
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Une expérience gastronomique
Samedi 29 mars, je vis l'une des expériences gastronomiques les plus originales de ma vie : N. franchit la trentaine, nous goûtons au nirvana sous le ciel du restaurant L'Utopie.
Nouvelle vague culinaire
Depuis quelques années, N. et moi profitons de nos anniversaires pour expérimenter des restaurants... que nous n'avons pas les moyens de nous offrir lors des 363 autres jours du calendrier! Cette année, au tour de L'Utopie, "lieu-dit gastronomique" s'inscrivant parfaitement dans une nouvelle vague d'établissements que nous apprécions énormément.
Leurs caractéristiques?
- ambiance décontractée (et musique souvent lounge ou électronique se mariant à point avec la dégustation des plats);
- audace et innovation sur le plan du design et de la décoration (ces arbres s'élevant en pleine salle à manger pour gagner le plafond dans le cas de L'Utopie);
- personnel généreux de son temps, passionné et extrêmement attentif et pour qui la première visite de clients un peu mal à l'aise sélectionnant la 2e bouteille de vin la moins dispendieuse n'est pas une insulte;
- et bien sûr, cuisine raffinée osant tant du côté des ingrédients, des combinaisons, de la chimie, même, que de la présentation : bref, une mini-révolution culinaire dans l'assiette!
Nous avons au fil des années goûté aux saveurs du Métropolitain, du Largo, du Yuzu, du Versa. À noter que les trois derniers se situent à proximité de l'Utopie, sur les rues du Parvis et Saint-Joseph qui, avec les rues Saint-Pierre et Sault-au-Matelot (Le Toast, Le Panache de l'Auberge Saint-Antoine, nos futures escales), sont en voie de redéfinir la gastronomie à Québec.
Sommelière dégustation
N. et moi consultons le menu. En cinq minutes, nous décidons de plonger : nous tentons l'expérience dégustation!
Huit services proposés sur des assiettes dont la texture autant que l'allure constituent une valeur ajoutée au repas, avec vins harmonisés, savamment annoncés juste avant chacun des plats par un sommellier poète au vocabulaire riche en formes géométriques, en évocations culinaires, en références géographiques. Une quête anime son parcours de maître du fruit de la vigne : la recherche du parfait équilibre dans les accords mets-vins.
Ce voyage vinicole nous conduit hors des sentiers battus de la SAQ, de l'Autriche -dont le peuple raffole tellement de ses vins qu'il n'en reste plus à exporter, apprenons-nous!- à la France en passant par l'Italie, du blanc au rouge au vin sucré, ces divines boissons accompagnant successivement un menu savamment concocté par un chef aussi scientifique qu'inspiré et faisant la part belle aux produits locaux :
- Mise en bouche, sous forme de couteau de mer, apprêté avec purée de petits pois et yogourt de pamplemousses confits!
- Huître crue servie avec gel de concombre à la menthe, tire épongle glacée au jambon serrano, noix épicées, bille de citron vert confit, huile d'argan;
- Cube de macreuse (épaule de boeuf) confite accompagnée d'une sphère de harciots blancs au thym, pommade de tomates confites, balsamique réduit, fleur de sel au piment d'Espelette;
- Ballon de lait aux amandes, dans une cuillère, assorti d'une purée de chou fleur, d'oeufs de saumon, d'une huile de sésame grillé, de basilic, d'amande torréfiée et d'une émulsion de graines de carottes sauvages;
- Esturgeon noir fumé, auquel on a associé une mélasse d'olives noires (!), du pâté de panais a l'anis vert, un lacet de daïkon (radis) et un nuage de thé à la bergamote;
- V9, sorte de petite biscotte dans laquelle chacun des légumes du fameux V8 a été apprêté différemment et auquel on en a ajouté un, le... non, je vous laisse deviner;
- Agneau de Kamouraska -pur délice...- servi avec tube de kadaiff -rouleau d'Afrique du Nord- au curry, crémeuse d'artichauts, coulant de Barre à Boulard -fromage de Saint-Raymond-de-Portneuf-, chanterelles et trait de vinaigrette d'anchois;
- Sur le principe de l'oeuf tourné, un pré-dessert -oui, oui!-, jaune confit au sirop et blanc à l'horchata;
- Balle de chocolat noir, intérieur coulant aux fruits de la passion accompagné d'une glace au miel;
- et quelques mignardises pour conclure... hélas.
Je peux partager ce repas avec vous car on m'a gentiment imprimé le menu, ce dernier -variant régulièrement- n'étant pas disponible dans le site Internet du restaurant.
Je ne saurais trop vous conseiller de profiter d'une fête quelconque -et d'un chèque de retour d'impòt...!- pour tenter à votre tour l'expérience de L'Utopie... ou de l'un de ces restaurants nouvelle vague dans lesquels, sans les serveurs pincés en smoking ou la musique glaciale qui atténue l'élan des conversations, nous passons définitivement de belles soirées à déguster et à discuter.
Notes en bas de page
Le 7 février dernier, Robert-Guy, responsable de l’animation culturelle du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud, dans la région de Toronto, s'est vu remettre des mains du lieutenant-gouverneur la Médaille du mérite civique de l’Ontario pour ses "réalisations hors du commun" et sa "contribution exemplaire" à la vie de la province.
« Robert-Guy est totalement dévoué aux élèves du Conseil, et il a notamment démarré plusieurs initiatives qui ont pris une envergure provinciale, dont le Festival de la chanson et de la musique en milieu scolaire qui est devenu un spectacle incontournable dans le milieu culturel », a déclaré le président du Conseil, Adrien Lamoureux, lors de la cérémonie.
RG a également reçu, le 19 mars dernier, l'un des deux Prix de la Francophonie 2008 de l'Ontario, celui décerné à un francophone, cette fois du premier ministre Dalton McGinty. On décrit le récipiendaire par ces mots : énergie, engagement, détermination, créativité, enthousiasme.
lundi 24 mars 2008
À quand « la dernière »? (ou hommage au ski de fond)
J’ai beau fantasmé sur l’image d’un pichet de sangria, comme je vous le confiais dans un billet précédent, d’une pinte de Griffon extra blonde lentement ingurgitée sur la terrasse du bar Le Sacrilège, des recettes de filet de porc marinés que je vais expérimenter sur notre nouveau barbecue –si je parviens à l’allumer sans exploser- ou tracer sur mes cartes mentales le parcours de mes prochaines sorties à vélo…
je fais encore du ski de fond.
J’arrive même ce soir d’une randonnée de 25 km dans mon centre de ski favori, Sentiers du Moulin, de Lac-Beauport.
Cette expédition devait être ma dernière sortie de la saison. Or, stimulé par la fougue de mes fidèles partenaires CG et GL, machines increvables lorsqu’elles chaussent leurs Karhu ou leurs Rossignol, grandes sœurs attentives veillant sur chacune des pièces de mon équipement, je me surprends à évaluer la possibilité de « fermer » le camp Mercier la fin de semaine prochaine. Encore un peu d’hiver pour un hotdog « steamé ».
En somme, il a beau neigé un jour sur trois depuis le début du mois de mars, je repousse encore ma « dernière ». Je suis définitivement un homme de contradictions… chaque année de plus en plus passionné par le ski de fond.
Pierre Harvey plutôt que Mats Näslund
Je bondis sur les pistes depuis 6, 7 ou 8 ans, initié par mes parents sur le bref, mais vallonné trajet du parc Beauséjour de Rimouski. Alors que les jeunes de mon âge tentaient d’imiter Mats Näslund sur la glace de la patinoire du quartier, je suivais plutôt les traces de Pierre Harvey en apprenant les rudiments du chasse-neige et du pas en ciseaux. Le vertige dans le télésiège et les traumatisantes chutes du T-Bar ont eu raison de ma brève carrière de skieur alpin au primaire, aucune côte à gravir ne m’a jamais découragé du ski de fond.
J’aime ce sport nordique…
Parce qu’il s’agit d’une activité familiale, de plus en plus sœur-frère ou père-fils, ma mère sélectionnant ses journées de ski avec autant de sévérité qu’une adolescente de secondaire 5 magasinant sa robe de bal de finissante (!).
Il m’a d’ailleurs fallu bien longtemps avant de réussir à dépasser mon père en ski, lui qui, propulsé par sa traditionnelle « soute » grise et bleue, maîtrise le pas classique autant que le pas de patin.
Une parenthèse sur la dite soute, offerte par ma mère à mon père à Noël… en échange d’un habit de ski bleu pour maman. Mes parents désormais au diapason dans leurs vêtements de sport hivernaux enrichissaient à l'époque cette tenue athlétique de pointe d’une jolie paire de bas aux genoux aux couleurs de leur soute respective, bas joyeusement mis en valeur par les bottes de ski du temps, les inoubliables marines rayées blanche aux fameuses semelles à trois trous sous les orteils.
Mon élégante mère a bien entendu changé de vêtements depuis… mon père enfile sa « soute » année après année, rare élément de stabilité dans ma vie mouvementée!
J’aime aussi le ski de fond…
puisque depuis que je le pratique, cette activité est synonyme de délicieuses collations!
Des dattes fraîches au gâteau à la cannelle et à la cassonade de GL, en passant par la soupe à l’orge maison de mes parents et les tartines au creton englouties au terme de mes excursions rimouskoises, ou par ces délicieux carrés de chocolat noir ou cubes de fromage cheddar avalés en refuge entre deux essoufflants faux plats, on se gave littéralement pendant ou après une randonnée, au nom d’une guerre à finir contre la vicieuse « carence énergétique ».
J’aime encore le ski de fond parce que…
- cette activité permet comme pas une de profiter de l’éclatante lumière de l’hiver, si pure à -20°C;
- je ne m’épuise pas à superposer de la Swix polaire sur de la Toko violet spécial pour concocter le composé chimique qui me fera gagner… 5 minutes sur mes collègues skieurs;
- j'ai renoncé à cirer mes skis avec un fer à repasser –je déteste le repassage, alors…
- et parce qu’en refuge, on s’explique les choses essentielles de la vie, telles comment détermine-t-on le jour de Pâques et pourquoi peut-on prédire à quelques minutes près l’arrivée de l’équinoxe de printemps –objet de notre discussion d’aujourd’hui qu'un patrouilleur sans doute scientifique à ses heures à bonifié d'une savante explication... que je n'ai pas tout à fait saisie.
En somme, saviez-vous que le printemps ne se pointe pas à la même heure à Rimouski, Québec ou Montréal? Question d’axe de rotation de la Terre, paraît-il.
Relancé par un prof
J’en profite pour rendre hommage à ce professeur d’éducation physique du Cégep de Rimouski, aujourd’hui l’un des artisans de la relance du défunt club de ski de fond Les Raquetteurs de ma ville natale, devenu le très fréquenté Club Mouski.
Passionné de ce sport, GM parvint à rassembler une quarantaine de post-ados pour un cours de ski de fond intensif à l’hiver 1995. Pas explosion, double poussée, zone de fartage, ça y est, ma technique venait de se raffiner!
Merci mille fois, GM, de m’avoir redonné le goût de ne sortir en ski non plus pour une heure mais pour une journée complète de soleil éblouissant, de mésanges perchées sur les épaules, de ruisseaux qui s’ébrouent entre deux rives glacées, de grandes traversées ponctuées d’épinettes touffues emmitouflées dans leur douillette moelleuse se concluant par un pudding chômeur maison qui vaut toutes les côtes du monde, de panoramas qui s’étirent avec grâce des montagnes des Laurentides jusqu’au fleuve Saint-Laurent, autant de journées d’heureuses rencontres et d'agréables conversations.
J’aime le ski de fond pour tout ça… et parce que j’habite la si belle région de Québec, qui m’offre la chance de m’élancer dans un centre différent presque chaque semaine, tous faciles d’accès grâce au dépliant du Regroupement des stations de ski de fond de la région de Québec.
Pourquoi se contenter d'une patinoire de quartier quand il y a tant de pistes à explorer?
dimanche 16 mars 2008
N. joue du Bach
Le 2e prélude du Clavier bien tempéré de Johann Sebastian Bach. Voici la pièce que vous offre N. dans cet intermède musical filmé directement de notre salle de récital privé!
N'est-ce pas qu'il a du talent?
mercredi 12 mars 2008
Surpris par des farfalles au brie
Si la goulash du souper d'hier était somme toute appétissante -j'ai légèrement gâché la recette en éteignant par mégarde le rond de la cuisinière en pleine cuisson, mais bon...-, nous nous sommes ce soir concoctés un délice déconcertant de simplicité, et ce, en moins de vingt minutes : de savoureuses farfalles aux tomates et au brie relevées d'ail qui nous ont laissés tout aussi rassasiés que surpris par le peu d'efforts consacrés à la préparation du plat.
Si nous n'avons pas adopté l'ensemble de la démarche proposée par le site -sa liste d'épicerie complète et toutes ses recettes pour la semaine-, nous y avons pigé allègrement quelques suggestions... et nous y reviendrons sans doute!
samedi 8 mars 2008
Nos vies en six mots (la suite)
Pierre Foglia a publié cette semaine les résumés en six mots des vies de quelques-uns de ses lecteurs (voir billet précédent).
Parmi ces poèmes brefs :
- certains expriment beaucoup d'amertume ou de détresse : Je suis morte à ma naissance ou Trois amours, trois enfants, trois absents...
- un se révèle gourmand : Je veux toujours plus de confiture
- un autre semble avoir été écrit par un homme comblé : Entouré de fleurs, attends patiemment le pot
- un dernier s'inspire nettement de l’actualité : Pas encore de la maudite neige !
Une chronique à lire… pour votre propre exercice de synthèse!
Notes en bas de page
Un très joyeux anniversaire :
- à JC, qui ajoute à sa vie pleine de folie une année d’expérience et de sagesse le 13 mars prochain
- ainsi qu’à JN, dont je m’ennuie de l’humour et des conseils si judicieux, qui sera fêtée à son tour le 21.
Ces choses qui sont vraies
Des exemples?
- Ou encore "Au 21e siècle, l’arrivée de l’âge adulte est caractérisée par la combinaison de trois phénomènes distincts"
Cette dernière chronique m’était particulièrement « rentrée dedans ».
Se souvenant d’abord que, naguère, pour marquer l’entrée dans l’âge adulte, « les aînés de votre communauté, par exemple, vous forçaient à passer trois jours et trois nuits seul dans la savane, disons, ou à marcher nu sur des tisons brûlants », Langelier soutenait que « l’arrivée de l’âge adulte est dorénavant marquée par l’alignement existentiel de trois phénomènes distincts » :
1 "Vous commencez à garder vos reçus aux fins d’impôts": vrai mais que voulez-vous...
2 "Vous mettez de l’argent dans un régime enregistré d’épargne retraite": re-vrai mais il faut bien avoir une pensée pour ses vieux jours...
3 "Vos activités sociales se résument de plus en plus à des soupers et des déjeuners entre amis": oh, ça... ça fait mal!
"Pas des soupers précédant une folle sortie dans un bar, ni des déjeuners avalés au petit matin sans avoir dormi, encore saoul ou les pupilles toujours dilatées. Non, juste un souper, ou juste un déjeuner. Après lequel vous allez vous coucher dans le premier cas, ou faire des courses dans le deuxième."
Dur à avaler, non, ce troisième phénomène? Moi pour qui gagner quelques années était jusqu’à ce jour synonyme de mon toupet qui ne pousse plus et de ma mère qui me le rappelle sans cesse, me suis soudain senti vieillir… pour vrai.
Cuisiner, mon complexe!
« C’est souvent fastidieux, de devoir manger plusieurs repas par jour », constatait encore avec lucidité Langelier le 22 février dernier. Il lit dans mes pensées.
« Que ce soit pour la préparer, la payer ou tout simplement l’avaler, [la nourriture] monopolise beaucoup de temps et d’énergie que nous pourrions consacrer à autre chose ».
Bien d’accord!
Car si le dimanche entre 16 h 30 et 18 h 30, couper des poivrons jaunes ou parer des côtelettes de porc en écoutant les plus récentes trouvailles musicales du réalisateur André Chouinard à la radio de Radio-Canada, ça relaxe, permet de faire le point sur sa vie, planifier sa journée du lendemain, mijoter quelques idées, en semaine, entre 17 h 30 et 18 h, même transporté à l’autre bout du monde par les reporters à l’étranger du magazine radio Désautels, mitonner des petits plats, ça peut devenir lourd!
Entouré d’amis dont les talents pour la cuisine et ses activités connexes s’apparentent à ceux de Pinard, Di Stasio ou Ricardo, je tends de plus en plus à devenir un cuisinier complexé. Même si je ne reçois plus mes proches avec de la sauce à pâte en sachet ou des «smoke meat» achetés, n’est-ce pas JC, je ne maîtrise pas encore tous les raffinements de la béchamelle, que je confie sans scrupule à N., ou de la saisie de steaks pour une cuisson parfaite médium-saignante.
Une corvée à planifier
J’entretiens un rapport amour-haine avec la cuisine.
J'aime manger, surtout les jours de la semaine, quand le dîner au Mini-Débat de l'hôtel du Parlement est l’occasion de rencontres sociales ou de passionnantes reconstitutions historiques sur l’affaire Dreyfuss ou la conquête de la Grande-Bretagne signées GG.
Mais de deux choses l’une :
- d’une part, j’aimerais pouvoir, la fin de semaine, me contenter du déjeuner et du souper, sans devoir interrompre une journée de loisirs, de corvées ou de créations par un nécessaire en-cas que je peine à constituer, puisque samedi est aussi le jour du réfrigérateur vide. Le repas comme contretemps dans la détente, donc.
- d’autre part, cuisiner pour moi est loin d’être un loisir évident, comme le constatent un jour sur deux ces amis ou collègues qui me complexent par leur boîte à lunch si appétissante et variée et ces recettes de cuisine qu’ils concoctent entre deux bains.
Cuisiner s’apparente chez moi à travailler ou à m’entraîner : une activité que je pratique presque uniquement la semaine, savamment planifiée, exigeant de l’énergie -surtout pour la pourtant si simple étape de la liste d’épicerie-, et me laissant tantôt comblé par la découverte de talents insoupçonnés, tantôt découragé par l’absence évidente… de goût.
Je sais qu’un souper préparé la veille m’attend quand je quitte le travail? Ma soirée est faite! Sinon, ma journée sera réfléchie en conséquence : quitter plus tôt le boulot pour consacrer une demi-heure au filet de porc, penser à couper les légumes pour le riz du lendemain, acheter de la crème 35% en revenant du bureau… Moi qui planifie sans cesse au travail enfile encore mes habits de chargé de projet à la maison!
SOS Cuisine
JC, pour qui mettre au four une recette de muffins un samedi matin constitue un plaisir qui se compare à celui de se baigner dans les vagues agitées d’une mer antillaise, nous a suggéré une piste de solution : nous abonner au site SOS Cuisine.
Ce site transmet chaque semaine à ses abonnés recettes et liste d’épicerie permettant de les exécuter, en plus de leur proposer quelques tâches à accomplir à l’avance –le dimanche entre 16 h 30 et 18 h 30 par exemple- afin que leur semaine gustative n’en soit que plus réussie.
Nous l’essayons cette semaine : je vous en reparle.
samedi 1 mars 2008
Ailleurs
Vous vous sentez téméraires dans vos projets de voyage outremer en 2008? Le journaliste spécialisé en voyage André Désiront révèle qu’un magazine en ligne intitulé Concierge.com inscrit au palmarès des cinq destinations les plus tendances de l’année :
- Le Mozambique –pour les safaris et la plongée en apné
- Sainte-Lucie
- Le Monténégro
- L’Équateur
- La Sicile
J’avoue que je ne lèverais le nez sur aucune de ces sorties!
En banlieue de New-York
Le quatuor d’urbaines glamour et branchées de Sex and the City ou les six «amis à vie» maladroits et attachants de Friends poussaient les hauts cris lorsqu’un membre de leur fratrie osait envisager l’idée de quitter l’île de Manhattan pour "s'exiler" en banlieu. Pour ces New-Yorkais purs et durs, cet exode avait beau annoncé le début de la vie de famille, il constituait surtout une mise à l'épreuve douloureuse de solides liens d'amitié.
Or, la chronique Planète de Désiront publiée samedi dernier nous apprend que certaines de ces banlieues ou quartiers autrefois peu courus de la Grosse Pomme deviennent de plus en plus prisées des touristes! Exit Soho, Chelsea et Greenwich Village dans les itinéraires de voyage, place :
- aux boîtes de jazz et à la soul cuisine, celle des anciens esclaves noirs, de Harlem –secteur qu’on savait déjà en voie de "réhabilitation";
- au quartier Williamsburg de Brooklyn, remis à la mode grâce aux entrepôts convertis en restaurants, en friperies, en galeries d’art et en bars de jazz -jazz et branchitude sont décidément synonymes chez les New-Yorkais;
- et aux quartiers multiethniques du Queens qu’on traverse grâce à la ligne de métro n°7.
Je n’ai visité New-York qu’à une seule reprise, lors de la plus mauvaise période de l’année sans doute, celle du Jour de l’an.
Déprimant « party » du 31 décembre où JC, SP, N. et moi nous sommes retrouvés plantés debout dans une rue étroite de la métropole, bien loin de la foule massée dans Time Square, encadrés de flics et "vibrant" au son de la musique de Mariah Carrey sur écran géant par une soirée affreusement humide… mais coup de cœur pour une ville à l'architecture élégante et raffinée, où se côtoient le luxe et l'art, pour les publicités lumineuses excessives de Time Square, pour le plaisir tout simple qu’elle offre de la découvrir à pieds.
Nous avions bien essayé d’assister à une messe gospel dans Harlem le 2 janvier… mais tous les détenteurs de guides Voir, Lonely Planet et Let’s go y avaient pensé avant nous!
Webographie responsable
Parlant de voyage, un mot pour vous présenter le site Ekimondo, une référence, paraît-il, en matière de tourisme responsable, découvert grâce au journaliste Simon Diotte.
Qu’est-ce que le tourisme responsable?
« C’est un terme un peu fourre-tout qui inclut les règles du tourisme équitable (qui s’inspire du commerce équitable) du tourisme solidaire (où les voyageurs contribuent à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales ) et de l’écotourisme (qui vise à découvrir un milieu naturel en préservant son intégrité) » (Jean-Simon Chartier, coproducteur d’Ekimondo)
Nos vies en six mots
Rêver de sangria
Il neige encore une fois sur Québec. Doucement, par romantiques bourrasques… mais avec assurance! En ce temps pascal, N. me choisit comme fond musical La passion selon Saint Mathieu, de Bach, alors que j’aurais bien besoin des notes parfumées au rhum et à l’ananas sucré et juteux des 25 ans de succès de la Compagnie Créole!
Moi qui attends chaque année l’hiver avec impatience, rêvant de promenades sur les Plaines enneigées et de chocolats chauds au café Chez Temporel, moi qui m’enfuis sur les pistes de ski de fond de la région chaque fin de semaine et qu’un paysage de sapins enneigés et de ruisseaux sifflotant joyeusement entre deux rivages glacés séduit autant qu’un coucher de soleil sur le fleuve en plein été… commence à en avoir un peu ras-le-bol des congères et de la glace noire! Je me surprends à évoquer de plus en plus régulièrement mon ex-collègue JD et sa « maudite marde blanche »!
Un hiver monochrome
Ce n’est pas tant les multiples couches de neige qui obscurcissent de plus en plus les fenêtres de mon salon, compromettant la croissance de mes fragiles plantes vertes, déjà malmenées par un jardinier malhabile. Ce n’est pas le froid non plus. Car avouons que nous n’y avons pas goûté tant que ça cette année. Je blâme plutôt l’absence de soleil en cet hiver définitivement monochrome!
Car la blanche saison, j’aime m’y frotter pour ces délicieuses journées où la température se pose autour de -10°C; le ciel frôle le bleu royal et la lumière est vive. On avance dans le bois sans se préoccuper de la morsure du vent, la tête aux mésanges qui volent à notre rencontre en quête de graines de tournesol. La neige glisse sous nos skis recouverts d’un chimique glaçage de Swix verte, les pentes sont lisses, le soleil réconfortant.
Un fantasme de sangria
Mais de ces journées un peu moroses de tempête… j’en ai assez.
Je me surprends à fantasmer sur des images de pique-nique estival, une bouteille de vin ou de sangria au milieu de la table. Je rêve ardemment de légumes en papillote cuisant sur le barbecue qui parfumera notre future terrasse… et même de tout-inclus dans le sud en juillet!
Et moi qui ignore habituellement ces articles de malheur de novembre prédisant un hiver frisquet ou d’avril annonçant un été pluvieux et humide, je me suis laissé aller au découragement ce matin en parcourant les prophéties météorologiques des experts interviewés par la journaliste Catherine Handfield de La Presse :
- deux semaines de temps plus froid que la normale à compter de mercredi prochain;
- le temps doux qui se ferait attendre jusqu’à la mi-avril;
- la neige qui nous narguera encore toutes ces semaines;
- d’autres « bordées » à venir en raison d’une « machine à dépression » encore « bien vivante » (effrayante métaphore du météorologue Réjean Ouimet);
- et, comble de malheur, les éternels rivaux d’Environnement Canada et de Météo Média s’accordant sur ces noirs oracles.
Combien, pour un tout-inclus en avril?
Remarquez que tout à mes travaux dans notre future maison, je n’aurai pas le loisir de goûter aux chaudes journées printanières de toute façon.
Tiens, voilà que je me sens un peu mieux!