Le plus récent « comic » de la compagnie Marvel à prendre l’affiche au grand écran, Iron Man, possède l’indéniable qualité de divertir de façon parfois spectaculaire, mais également le défaut de ne guère innover dans le genre « films de super-héros », particulièrement présent au cinéma au cours des dernières années.
Dépourvu de la profondeur et de la noirceur du Batman begins de Chris Nolan, comptant sur des personnages moins étoffés et moins proches de notre « quotidien » que les aventures de Spider Man, Iron Man impose toutefois son originalité par un personnage central plus glamour et mauvais garçon que les précédents films de « surhommes ». Robert Downey Jr –lui-même au prise autrefois avec des problèmes d’alcool et de toxicomanie- y campe avec brio le personnage de Tony Stark, ingénieur surdoué et fabricant d’armes picolant allègrement dans les grands hôtels, les salles de jeu ou dans la chambre à coucher.
C’est la personnalité de ce personnage de « bum » rock’n’roll et attachant qui confère toute sa couleur –et son humour- à l’œuvre de Jon Favreau, à l’intérieur de laquelle les scènes d’action –et notamment le combat final contre l’adversaire- sont –parfois trop-rapidement menées. En fait, la conception par essai et erreur de l’armure d’Iron Man par un Stark au sommet de son génie, tant dans une caverne d’Afghanistan que dans un atelier futuriste d’une villa luxueuse de Malibu, éclipse presque ces fameuses scènes d’action! Quoique la « valse » opposant Iron Man à des jets de l’armée américaine a tout de même de quoi décoiffer… Gwyneth Paltrow, de retour de congé maternité, joue l’assistante timide, maladroite mais redoutable d'efficacité de Stark, évidemment amoureuse du « patron »; la charmante « Pepper » Potts noue avec Stark une relation ambiguë et assaisonnée d’un « juste ce qu’il faut » de tension sexuelle.
Il y aura bien sûr une suite à Iron Man. Comme il y en aura une cet été au Hulk créé en 2003 par Ang Lee et à Batman begins. Avertissement aux producteurs : pour maintenir l’intérêt, revoyez donc la trame de fond de tous ces films qui, loin de se diversifier, est plutôt en train de s’accrocher à un patron bien défini.
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